Dangereuse de L'Isle Bouchard

Noble française, grand-mère maternelle d'Aliénor d'Aquitaine

Dangereuse ou Amauberge ou Amalberge[1] de l'Isle Bouchard ou Dangerosa en occitan, dite la Maubergeonne (1079-1151), est la fille de Barthélémy de l'Isle Bouchard et de Gerberge de Blaison.

Dangereuse de L'Isle Bouchard
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Amalberge ou Amauberge de l'Isle Bouchard
Père
Barthélémy de l'Ile Bouchard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Gerberge de Blaison (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Aliénor de Châtellerault
Hugues II, Vicomte de Châtellerault (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Épouse d'Aimery Ier, vicomte de Châtellerault, elle est la grand-mère maternelle d'Aliénor d'Aquitaine. Elle devient la maîtresse de Guillaume IX d'Aquitaine, dit le Troubadour, grand-père paternel d’Aliénor.

Dangereuse était un surnom faisant allusion à un caractère difficile[2]. Si elle fut connue sous ce surnom tout au long de sa vie, y compris dans les chartes, son nom de baptême semble avoir été Amauberge ou Amalberge[2],[1]. L'historienne Régine Pernoud mentionne qu'Amauberge ou Dangerosa avait été surnommée la Maubergeonne, car Guillaume IX l'avait installée dans la tour Maubergeon[3] de son palais comtal, à Poitiers[4]. Mais on retiendra que le prénom Amalberge[5] ou Amauberge[6] était un prénom attesté au XIe siècle, contrairement à Dangereuse[6].

Mariage et descendance

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Dangereuse épouse le vicomte de Châtellerault Aymeric Ier à une date restée inconnue. De leur mariage naissent quatre enfants[7],[8].

  • Hugues II de Châtellerault (v. 1110-1172), qui succède à son père en tant que vicomte de Châtellerault (1151-1172). Il épouse en premières noces Aénor, puis en secondes noces Hèle d'Alençon ;
  • Raoul de Châtellerault puis Raoul de Faye (1112-1184/1185), qui épouse en premières noces Élisabeth (1125-ap. 1150), dame de Faye-la-Vineuse puis en secondes noces Philippa (av. 1160-ap. 1194). Il devient grand sénéchal d'Aquitaine.

Dangereuse et Aimery sont mariés depuis sept ans lorsqu'elle décide de quitter son époux pour devenir la maîtresse du duc Guillaume IX d'Aquitaine, en 1114[9]. Cette relation, considérée comme scandaleuse pour l'époque, vaut au duc Guillaume d'être excommunié par l'Église pour son « enlèvement », bien que Dangereuse ait été consentante en la matière[10].

La descendance illégitime de Dangereuse et Guillaume, s'il y en eut, n'est pas connue[11].

Notes et références

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  1. a et b Christian Settipani, La noblesse du Midi carolingien, Etudes sur quelques grandes familles d'Aquitaine et du Languedoc du IXe au XIe siècles (sic) : Toulousain, Périgord, Limousin, Poitou, Auvergne, Oxford, Linacre College, coll. « Prosopographica & Genealogica », , 398 p. (ISBN 1-900934-04-3, lire en ligne), p. 273.
  2. a et b Jacques Duguet, « Notes sur quelques vicomtes de Châtellerault », Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest, vol. t. XVI,‎ 4e trimestre 1981, p.261-270.
  3. Tour elle-même dénommée ainsi en raison de son illustre ou décriée occupante Amauberge.
  4. Régine Pernoud, Aliénor d'Aquitaine, Albin Michel, coll. « Poche », .
  5. Sainte Amalberge de Maubeuge au 7e siècle- Sainte Amalberge de Gand ou de Tamise au 8e siècle- nominis.cef.fr .
  6. a et b Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l'ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, t. 1, CNRS, , p. 33.
  7. Charles Cawley, Fondation for Medieval Genealogy (lire en ligne) https://fmg.ac/Projects/MedLands/AQUITAINE%20NOBILITY.htm.
  8. Settipani 2004, p. 276.
  9. Jean Flori, Aliénor d'Aquitaine. La reine insoumise, Paris, Payot, , p. 36.
  10. Alfred Richard, Histoire des comtes de Poitou 778-1204, t. 1, Ed. Picard & fils, , p. 472. (lire en ligne) https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k760910/f482.item.
  11. Richard 1903, p. 494-495.