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Laffaux

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Laffaux
Laffaux
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Soissons
Intercommunalité Communauté de communes du Val de l'Aisne
Maire
Mandat
Christophe Goin
2020-2026
Code postal 02880
Code commune 02400
Démographie
Population
municipale
152 hab. (2021 en évolution de +2,01 % par rapport à 2015)
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 26′ 57″ nord, 3° 25′ 34″ est
Altitude 156 m
Min. 79 m
Max. 172 m
Superficie 6,76 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Soissons
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fère-en-Tardenois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Laffaux
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Laffaux
Liens
Site web https://laffaux.com/

Laffaux est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Géographie

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Localisation

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Hydrographie

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La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Jocienne[1],[Carte 1].

La Jocienne, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune et se jette dans l'Aisne dans la commune de Soissons, face à Villeneuve-Saint-Germain, après avoir traversé huit communes[2].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Laffaux[Note 1].

Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le plan d'eau des Gostins, d'une superficie totale de 2,4 ha (1,3 ha sur la commune)[Carte 1],[3].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (°C)[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 754 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Braine à 14 km à vol d'oiseau[6], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,7 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Au , Laffaux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Soissons, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 92 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,9 %), forêts (22,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), prairies (2,2 %)[14].

L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le village est cité pour la première fois sous l'appellation latine de Latofao en l'an 596 ; puis Lufao, Locofao, Lucofao, Lalaffou en 1146 (cartulaire de l'abbaye Notre-Dame de Soissons) ; Lafou, Lafau, Laffau, Lafault, Laffoauulx, Laffaou ; Laffaux en 1628[15].

Le toponyme fay[16] est issu du latin fagus, le hêtre commun, c'est l'une des plus anciennes attestations de l'usage de Faux connue, elle remonte au VIe siècle. Latofao pour latus, large[17].

Laffaux (Lucofao au VIe siècle) fut le théâtre, en 596, d'une bataille qui opposa le royaume de Neustrie au royaume d'Austrasie. Thibert II d'Austrasie fut défait par Clotaire II de Neustrie. L'originalité de cette bataille réside dans le fait que les deux rois étaient tous deux sous la régence de leur mère : Frédégonde pour Clotaire II et Brunehilde pour Thibert II.

En 680, victoire d'Ébroïn sur Pépin de Herstal[18].


Carte de Cassini

Carte de Cassini du secteur (vers 1750).

La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle, Laffaux est une paroisse.
Au l'est, de la ferme Beauregard il ne reste aucune trace de nos jours.
Le moulin à vent en bois qui deviendra tristement célèbre lors de la Première Guerre mondiale est représenté à l'est. Un calvaire en pierre est symbolisé au sud-est à l'intersection des chemins.

Première Guerre mondiale

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La ferme de Laffaux en , Le Miroir.

Le nom de Laffaux est indissociable de l'offensive du Chemin des Dames de 1917. Les 5 et , les régiments de cuirassiers à pied montèrent à l'assaut du « moulin de Laffaux » qui formait un saillant sur le front allemand depuis son repli sur la ligne Hindenburg en . Les soldats français se heurtèrent aux mitrailleuses allemandes installées dans les trois Blockhaus. Des chars (Schneider et Saint-Chamond) furent utilisés par les Français pour venir à bout des positions allemandes.

« Créneaux de la mémoire ici nous accoudâmes
Nos désirs de vingt ans au ciel en porte-à-faux
Ce n'était pas l'amour mais le Chemin des Dames
Voyageur, souviens-toi du Moulin de Laffaux »

Louis Aragon, Les Yeux d'Elsa, 1942

Seconde Guerre mondiale

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Commune voisine de Margival, une partie du Wolfsschlucht II, un complexe de bunkers allemand de la Seconde Guerre mondiale, construit pour abriter l'un des Führerhauptquartiere (quartiers généraux du Führer) d'Adolf Hitler, se trouve sur le territoire de la commune. Cela entraina l'évacuation du village en mars 1944. Plusieurs types de bunkers y sont visibles, par exemple un de type Regelbau 501[19]. Hitler ne se rendit sur le site, qu'une seule fois, le 16 et , pour faire un point sur le front normand avec les maréchaux Rommel et Von Rundstedt.

Courant , le site fut occupé, une dizaine de jours, par le maréchal Model et son état-major, après sa prise de commandement allemand sur le front de l'Ouest mais l'évacua, assez vite, face à l'avancée alliée. Plus tard, une base de l'Armée française puis, une base de l'OTAN furent installées dans les anciennes installations allemandes.

Politique et administration

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Découpage territorial

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La commune de Laffaux est membre de la communauté de communes du Val de l'Aisne, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Presles-et-Boves. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[20].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Soissons, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[11]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Fère-en-Tardenois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[11], et de la cinquième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[21].

Administration municipale

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2008 Jean-Pierre Merlin    
mars 2008[22] mai 2020 Jean-Pierre Leguiel PS Retraité
Réélu pour le mandat 2014-2020[23]
mai 2020 En cours
(au 12 juillet 2020)
Christophe Goin   Contremaîtres, agents de maîtrise

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

En 2021, la commune comptait 152 habitants[Note 3], en évolution de +2,01 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
191226243249272318291270266
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
265254233212189211205209203
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
217223195116129145130134224
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
137139148130144145125122148
2014 2019 2021 - - - - - -
150148152------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Monument des crapouillots.

Église Notre-Dame de Laffaux

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Le Moulin de Laffaux

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Au lieu-dit le Moulin de Laffaux a été aménagé en 2013-2014 un Jardin de mémoire sur l'aire de repos de la RN 2 qui rassemble différents monuments commémoratifs de la Grande Guerre (inauguration ).

Personnalités liées à la commune

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  • Pierre-Charles Laurent, grand-père maternel de Gérard Labrunie dit de Nerval, né en 1757, décédé le . Ce grand-père a inscrit l'ascendance maternelle de Gérard dans le Valois et s'est par la suite installé à Paris, devenant marchand linger, au 23 rue Coquillière, non loin des Halles.

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Bibliographie

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  • Nicolas Offenstadt, "Voyageur souviens-toi du Moulin de Laffaux. Laffaux, village-mémoire, 1917-2004", in id., Le Chemin des Dames de l'événement à la mémoire, Paris, Stock, 2004, pp. 373–381.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. a et b « Réseau hydrographique de Laffaux » sur Géoportail (consulté le 17 septembre 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Fiche communale de Laffaux », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
  2. Sandre, « la Jocienne »
  3. « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Laffaux et Braine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. a b c et d Insee, « Métadonnées de la commune ».
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Soissons », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes », sur Gallica, (consulté le ).
  16. Stéphane Gendron, L'origine des noms de lieux en France, éd. Erance, 2008, 2e éd. p 215.
  17. Jacques Chaurand, Le nom régional du hêtre et du merisier ou Cessier, in : Nouvelle revue d'Onomastique, n° 25-26, 1995, pp. 109-117.
  18. Godefroid Kurth, Études Franques, vol. 1, Paris, Honoré Champion, , 356 p. (lire en ligne), « Étude critique sur le Liber Historia Francorum », p. 64
  19. (en) « German Bunker Regelbau 501 - Laffaux - TracesOfWar.com », sur tracesofwar.com (consulté le ).
  20. « communauté de communes du Val de l'Aisne - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  21. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  22. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  23. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.